De même que le croisement de deux espèces ou variétés permet d’enrichir le patrimoine génétique des spécimens ainsi obtenus, le croisement de cultures hétérogènes est une source d'enrichissement qui accroît les capacités de compréhension, d'imagination et donc de développement des acteurs et des territoires.C'est pourquoi « l'hybridation » est au cœur de la démarche de l'INDL. C’est en tenant compte des acteurs territoriaux dans leur diversité, en favorisant la combinaison des connaissances (explicites et tacites) qu’ils ont acquises au fil de leur existence (lors d’apprentissages formels, non formels ou informels¹ ) et en croisant leurs expériences avec tous les champs disciplinaires couverts par les SHS que l'institut entend « hybrider » les cultures.À cette fin, l’INDL conçoit ou participe à des dispositifs de recherche, d’étude et de prospective associant chercheurs, professionnels du développement, élus locaux et représentants de la société civile.Son équipe, ses réseaux et son expérience lui permettent de concevoir l’articulation de la recherche et de l’action sur un mode qui favorise la production de connaissances à la fois directement utiles à la pratique du développement local et potentiellement innovantes.Le choix de la forme juridique « groupement d’intérêt public » (GIP) procède lui aussi de cette volonté d’« hybridation ». Porté par des acteurs appartenant au monde des collectivités locales, de l’université et de la société civile organisée, le projet de l’INDL s’enrichit en permanence de la confrontation des regards des membres du groupement. Le dialogue qui se noue à travers la gouvernance partagée qu’appelle le statut de GIP illustre la fécondité de la mise en présence d’acteurs de cultures différentes. Cette culture du dialogue est au cœur de l’approche « développement local ».C’est pourquoi, bien que la mission de l’INDL soit d’intérêt national, l’institut travaille son ancrage local qui constitue un véritable terrain de recherche et d’expérimentation in situ mais aussi d’apprentissage permanent. C’est donc en parfaite cohérence avec sa mission en faveur du développement local des territoires ruraux et des villes moyennes que l’Institut national du développement local est implanté à Agen.
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[1] « L’apprentissage formel est dispensé dans un contexte organisé et structuré et est explicitement désigné comme apprentissage […]. L’apprentissage non formel est intégré dans des activités planifiées qui ne sont pas explicitement désignées comme activités d’apprentissage (en termes d’objectifs, de temps ou de ressources). [...] L’apprentissage informel est l’apprentissage découlant des activités de la vie quotidienne liées au travail, à la famille ou aux loisirs », in P. WERQUIN, Reconnaître l’apprentissage non formel et informel. Résultats, politiques et pratiques , Paris, Éd. OCDE, 2010, pp. 24-25.